Les beach Boys sont dans la plage !
Pet Sounds, évidemment. La rivalité Beatles / Beach boys. Coup pour coup, et un fabuleux enchainement revolver / Pet sounds / Sergeant Pepper’s, qui laissera l’auditeur de l’époque étourdi par tant de flamboyance.
Que dire de cet album réputé mythique, en 2013 ? Eh bien remarquer que sans être la galette idéale que beaucoup ont encore en tête, il est musicalement excellent, et quasiment de bout en bout passionnant.
Prenons « Wouldn’t it be nice »: un peu crispante, elle peut éventuellement être oubliée. Mais pas « god only knows », tarte a la crème bien trop entendue, mais éternellement troublante de beauté. « Don’t talk » doit absolument être découverte, et écoutée religieusement. Pour apprendre la tendresse, peut-être: tout y est. Un des 10 morceaux les plus émouvants de la pop, impossible d’y résister.
Un mot sur la production. Contrairement à sa concurrence directe de l’époque (Revolver, au hasard), Pet Sounds est incroyablement aéré. La production est molletonnée, superbement réverbérée. Presque filandreuse, elle dégage les superbes chansons de nos plagistes. On parle de psychédélisme mais ici on est loin des expérimentations débridées de l’époque. Il s’agit de quelque chose de plus élégant, plus concis globalement; des orchestrations très symphoniques, rutilantes et sucrées, auxquelles l’on superposerait les superbes harmonies vocales des Beach boys. Le tout bercé dans un écho vaporeux (Spectorien), venu d’ailleurs, qui achève de propulser une solide moitié de ce Pet Sounds dans la voie lactée de notre imaginaire.
Pour découvrir : http://www.deezer.com/fr/album/300108
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